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Blow Up Your Video   

Mindless et sans complexe


Mindless Self Indulgence est définitivement l’autre groupe qui sent la petite culotte mouillée et le latex chauffé à blanc dans les toilettes d’une boîte de nuit pendant une rave organisée par Satan. « L’autre » car Punish Yourself a déjà remporté ce titre il y a belle-lurette, et cela ne fait aucun doute que les Américains MSI (un peu comme le croisement entre une MST et une IST) creusent dans la même veine fluo (mais sans les peintures) que les zombies technoïdes toulousains.

Le groupe new-yorkais, déjà nanti, en plus de quinze ans, d’une belle discographie, incluant cinq albums, trois EP et un live, a sorti il y a quelques semaines un album de remix, incluant des remaniements de « Fuck Machine », morceau issu de leur dernier album How I Learned To Stop Giving A Shit And Love Mindless Self Indulgence *, sorti en mai dernier, par des artistes tels que KMFDM ou Combichrist. L’occasion donc de pondre un joli clip tout neuf pour ce titre, croisement de générique de dessin animé ricain des années 80/90 et d’univers manga, qui n’est pas sans rappeler certains clips de Gorillaz (Jamie Hewlett avait d’ailleurs créé la pochette de leur album Frankenstein Girls… en 2000), dans lequel le groupe lutte contre des zombies (ou plutôt des Frankenstein Girls), une entité démoniaque tenant entre ses mâchoires une manette de NES, et surtout… une pieuvre (et chacun sait l’importance des pieuvres dans les mangas, non ?) qui se prend sa raclée par Kitty, féline batteuse (et fan de K-pop, bin tiens !) du groupe, devenue femme-chat (et chacun sait l’importance des chats… dans tout !). Un clip tout bonnement à l’image du groupe : barré, sans limite et addictif.

Vous le sentez le lien avec nos Frenchies de Punish Yourself. De la couleur, fluo, kitsch, sale. Cradingue, punk, sexuel, une musique sur laquelle une partie de jambes en l’air sous les néons d’une obscure boîte de nuit en Allemagne prend tout son sens. D’ailleurs, le dernier opus en date du combo (cf. plus bas l’écoute en intégralité) représente bien cet esprit punk qui, par son refus fondamental des règles, permet de faire tout ce que l’on a envie de faire. Ainsi, leur musique peut se teinter d’électro (normal quand on a un pied dans l’indus) mais aussi se parer de son dancefloor, d’un chant hip-hop (probablement hérité du néo metal) ou d’accroches empruntées au monde de la pop (soit tout un lot d’éléments qui auraient plutôt tendance à rebuter n’importe quel pogoteur, qu’il soit punk ou metalhead, et pourtant…). Une liberté qui leur permet aussi de transformer l’un des titres les plus emblématiques du rock progressif – ennemi juré des premiers punks – le « Tom Sawyer » de Rush à leur sauce, faisant passer l’ecstasy pour une drogue douce.

Ce côté « on met tout ce qu’on a envie de mettre dans notre musique sans contrainte et sans complexe, rien à péter de ce qu’en penseront les gens », le guitariste Steve Righ?, interviewé en décembre dernier lors de l’un de leurs rares passages à Paris (apparemment le troisième de leur histoire) par Metalorige (lecture complète conseillée !), l’explique : « En fait, c’est qu’on se disait à chaque fois : ‘ah ça serait mieux si on mettait un peu plus de ça, mais aussi un peu plus de ça…’ Ca n’arrêtait pas ! Et oui, on n’avait pas envie d’être seulement des punks, ou seulement des métalleux. On n’avait pas envie de s’enfermer dans des règles inhérentes à un style. On voulait jouer ce qu’on aime, et on aime beaucoup de choses différentes qu’on met toutes ensemble, ça nous amuse, et au final ça sonne également plutôt bien. Dans ce cas, c’est soit tout bon, soit tout mauvais. On a été chanceux sur ce coup (rires). […] Il faut toujours avancer, essayer des choses nouvelles pour ne pas refaire le même album à chaque fois. Tu ne peux jamais plaire à tout le monde, à moins d’être très chanceux ! »

Décomplexé, sans limite et à contre-courant, c’est Mindless Self Indulgence. Et si vous les avez manqué lors de leur dernière tournée européenne, passée par Strasbourg et Paris, vous n’avez plus qu’à prier pour qu’ils reviennent vite. Et pourquoi pas sur la même affiche que Punish Yourself, pour finir encore plus poisseux que d’habitude en sortant de la fosse.

* En français : « Comment j’ai appris à n’en avoir rien à foutre et à aimer MSI », référence aussi au film de Stanley Kubrick « Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb ».



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