Mais quel mystère se cache derrière ce sigle d’une longueur déconcertante ? Le nom d’une nouvelle association « bienveillante » souhaitant mettre à bas le monde du metal en raison des obscénités qu’il diffuse ? Il y a un peu de ça mais ce n’est pas le cas. En réalité, il s’agit surtout de la version acronymique de la phrase que j’ai prononcée quand nous nous sommes demandés si nous parlerions de la dernière nouvelle au sujet de Vince Neil (Mötley Crüe).
La phrase complète était : « On va égorger Vince Neil avec ses patins s’il n’arrête pas de nous pourrir l’actu metal avec de telles conneries ». Il faut dire qu’on en a gros de toutes ces infos sur cet énergumène dont le peu d’intérêt frôle justement l’obscénité et que nous essayons de rendre un minimum croustillantes grâce à nos plumes trempées dans l’encrier du génie.
Alors ce coup-ci nous n’allons pas nous laisser embobiner et lui rendre la monnaie de sa pièce avec une petite compilation de tout ce que Vince nous fait endurer depuis seulement deux mois. Compilation dont nous vous avons déjà rapporté certains événements pour nous donner une bonne conscience professionnelle à l’instar d’autres que nous refusions de vous imposer.
Premier dossier à charge : le déclencheur de la phrase citée plus haut. Vince Neil va participer à un programme de télé-réalité de la chaîne ABC qui débutera le 22 novembre. Ce programme : « Skating With The Stars » (à prononcer avec emphase comme le commentateur du teaser que vous pouvez voir ci-dessous) dans lequel Vince va apprendre comme d’autres stars de seconde zone à patiner et à danser sur la glace. Au passage, on apprend une chose d’une importance capitale : notre Surya Bonaly du glam metal avait déjà pratiqué ce sport dans sa jeunesse. Ouah, dire que vous aviez failli continuer à vivre sans cette information !
Second dossier à charge : on retourne dans les archives. Les archives de Vince, cela s’appelle son autobiographie. Mais d’abord, à ce sujet, je vais me permettre un verset au sujet de toutes ces rock stars ou metal stars qui se sont lancées ces derniers temps dans l’écriture de leur autobiographie : arrêtez, je vous en prie ! Pendant que je dois chroniquer vos mémoires, je n’ai plus le temps de me consacrer à de la vraie littérature. Je n’ai toujours pas fini de lire le « Festin Nu » de William S. Burroughs avec ça.
Mais pour en revenir à Vince, dans son autobiographie, « Tatoos & Tequila », sortie le 27 septembre aux Etats-Unis, on peut trouver quelques doux mots pour certaines personnes ayant traversé sa vie. En premier lieu Nikki Sixx, le bassiste du Crüe, que Vince dénonce comme ayant toujours voulu être considéré comme l’une des éminences grises du groupe alors qu’il ne serait rien de moins qu’un simple crétin notoire. Une base saine pour l’avenir du groupe.
Deuxième cible : Sharon Osbourne. Et là, c’était la mauvaise idée. Traiter d’ « horrible chieuse » une femme qui a la dent et la peau si dures devait fatalement conduire à un retour de flammes. Madame Osbourne a donc bien pris soin de ridiculiser Vince Neil dans les médias alors que ce dernier tentait de se justifier. Il faut le comprendre : le pauvre avait mal vécu de n’avoir pas été suffisamment, lui et son groupe, pris en considération par Madame au cours de la tournée de Mötley Crüe en première partie d’Ozzy Osbourne… en 1984.
Troisième dossier à charge : celui-ci, on avait essayer de le tenir sous silence car c’était déjà trop. Mais d’abord, souvenez-vous : encore en 1984, Vince Neil conduisait fin saoul avant d’exploser la voiture et son passager, Nicholas Dingley du groupe Hanoi Rocks qui sera déclaré mort quelques heures plus tard. Vince s’en tire avec trente jours de prison mais n’en tire cependant aucune leçon. Le 27 juin dernier, il est arrêté à Las Vegas alors qu’il ne conduisait « pas très droit » avec trois fois le taux légal d’alcool dans le sang. Le 11 octobre, il passait en jugement, plaidant non-coupable, jurant n’avoir bu ce soir-là qu’une limonade. Mais oui, bien sûr ! Allez, hop ! Direction la rubrique « On nous prend pour des cons ».
Quatrième dossier à charge : le 11 octobre, c’est-à-dire le même jour que son passage au tribunal, Vince en avait encore une bonne à nous raconter : il venait d’acheter un avion pour ses braves toutous. Oh, oui, nous aussi, ça nous avait bien fait marrer. Et aussi, déjà, à l’époque, nous nous disions que nous entendions un peu trop parler de Vince Neil, au point que nous dénoncions la trop grande communication autour de banalités (dans le meilleur des cas) ou autour de Vince Neil (dans les pires cas) dans l’univers musical qui nous est cher.
Alors voilà, après cela, je me permets tout de même de ne pas trop vous parler du tournoi de poker qu’il a organisé et qui aura lieu le 7 novembre dans un casino de Las Vegas car maintenant nous allons nous faire une bonne cure loin de Vince Neil. Il pourra toujours se péter une jambe en patinant, se faire passer les roustons à la râpe à fromage par Sharon Osbourne, se péter le nez contre un platane parce qu’il roulait encore « sous l’influence de l’alcool », l’avion de ses chiens pourra être détourné par un groupuscule terroriste de défenseurs de la dignité des cockers et envoyé s’écraser contre le Mont Rushmore, c’est pas Tonton Animal qui fera encore l’éloge des conneries du bonhomme.
« …se péter le nez contre un platane parce qu’il roulait encore « sous l’influence de l’alcool »… »
Vu les guillemets, je me serais plutôt attendu à lire « sous l’influence de la limonade »! 😀