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Interview   

Amorphis : aux frontières du metal


L’heure du changement a sonné pour Amorphis. Certes, il ne faut pas s’attendre à une évolution drastique comme celles que le groupe opérait régulièrement lors de ses dix à quinze premières années. Le sextet suédois a simplement fait, cette fois-ci, appel à un nouveau producteur, en la personne de Jacob Hansen, après trois albums sous la houlette de l’exigeant Jens Bogren – en plus d’un nouvel artiste pour l’artwork. Juste ce qu’il faut pour briser la routine du processus.

Sans foncièrement chambouler la recette qu’est celle d’Amorphis depuis Eclipse (2001), Borderland est un album plus centré sur l’accroche, avec des claviers qui reviennent sur le devant, plus proche de ce qu’est le groupe en live. C’est ce dont nous discutons ci-après avec le guitariste – et ancien hurleur – Tomi Koivusaari, qui lève le voile sur la façon dont le groupe conçoit un album de nos jours. Il évoque notamment le mélange d’ancien et de nouveau qui semble faire la force de la formation – qui a aligné son neuvième disque d’or avec Halo (2022) – ou encore son rapport à la nature, et fait quelques confidences sur lui-même, comme la raison pour laquelle il a abandonné le poste de frontman en 1998.

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Metal Fest 09 : le réveil de l’ours des Pyrénées !


Hervé, c’est le genre de gars qu’on ne peut pas manquer. Avec son blouson de cuir noir, ses lunettes de soleil vissées sur le nez, sa moto pétaradante et son éternel sourire en coin, il dégage cette énergie brute propre aux passionnés qui vivent à fond ce qu’ils aiment. Biker dans l’âme, fan de musique, organisateur d’événements et éternel touche-à-tout, Hervé est un personnage à part, de ceux qui transforment leurs passions en moments de partage.

Installé en l’Ariège, il est le cerveau et le moteur du Metal Fest 09, un festival qu’il organise avec son équipe pour la troisième année consécutive à Saverdun. Un rendez-vous devenu incontournable pour les amateurs de décibels et de bonne humeur, où se croisent groupes locaux, têtes d’affiche et toute une communauté de fans de metal venus célébrer l’esprit du rock dans ce qu’il a de plus authentique. Mais Hervé ne s’arrête pas là : il est aussi à l’origine du Motor Show, un grand rassemblement de voitures et de motos qui anime régulièrement Saverdun. Deux événements, une même philosophie : la passion, le partage et le plaisir de faire vibrer les gens.

C’est autour de quelques bières, attablés dans un petit rade de Calmont, une minuscule bourgade de Haute-Garonne, tout près de l’Ariège, que nous avons taillé une bavette avec ce personnage haut en couleur et ô combien truculent, pour parler musique, cambouis et esprit rock’n’roll.

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Dropkick Murphys rallume la flamme du peuple


Trente ans après leurs débuts dans les bars de Boston, Dropkick Murphys signe avec For The People un album à la fois viscéral et personnel. Derrière l’énergie punk et les guitares retrouvées après deux disques acoustiques inspirés de Woody Guthrie, Ken Casey ouvre grand la porte sur son histoire familiale. Le chanteur y évoque sans détour le suicide de son père, le poids du silence et la transmission d’une génération à l’autre, mais aussi l’influence déterminante de son grand-père, syndicaliste et militant, dont l’esprit de révolte imprègne encore aujourd’hui chaque prise de parole du groupe.

Dans cet entretien, Ken revient sur cette dimension intime et politique, sur l’équilibre entre colère et humanité, et sur la manière dont Dropkick Murphys cherche toujours à inspirer les autres tout en se nourrissant lui-même de cette énergie collective. Il évoque aussi le retour d’Al Barr sur un morceau, symbole d’un lien indéfectible au sein du groupe, et ce besoin vital de rester sincère, engagé et profondément humain dans un monde de plus en plus cynique.

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Coroner : renaître par la dissonance


Parfois la patience paye. C’est le cas notamment avec Coroner qui délivre son sixième album Dissonance Theory, le premier depuis Grin paru il y a de ça pas moins de trois décennies. Le groupe étant devenu culte et influent après sa séparation en 1996, la pression était sur leurs épaules pour délivrer un disque à la hauteur d’une discographie aussi évolutive qu’admirée. Après sa reformation en 2011 pour quelques dates, l’idée de produire de nouvelles musiques a lentement, au fil des années, fait son chemin dans l’esprit du guitariste Tommy Vetterli et du chanteur-bassiste Ron Broder, le batteur Marky Edelmann n’ayant pas souhaité aller plus loin. Forcément, il y a eu des questions et des craintes sur la direction à prendre, mais au bout du compte, le résultat – miraculeusement, ou pas – ne déçoit pas.

Nous en discutons avec Vetterli, qui a composé et produit le disque aux côtés de son compère de studio Dennis Russ. Il évoque comment l’album a été abordé, sa recherche d’une approche sonore à la fois moderne et organique, son sens du détail et de l’originalité, l’apport de Diego Rappachietti à la batterie, son rapport à la technologie, jusqu’à quelques confidences, notamment sur le moment, pour lui, le plus propice à l’inspiration…

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Les mille et une légendes de Sabaton


Sabaton change de cap. Après deux albums profondément ancrés dans la Première Guerre mondiale, nos chers Suédois férus d’histoire s’attaquent cette fois-ci à un territoire plus vaste : les légendes historiques. Avec Legends, Sabaton explore des personnages emblématiques allant de Jules César à Vlad III l’Empaleur, de la France à l’Égypte antique, mêlant récits dramatiques et histoires glorieuses parfois méconnues. Cette nouvelle ère s’accompagne du retour de Thobbe Englund à la guitare suite au départ de son prédécesseur – et successeur – Tommy Johansson, un retour après huit ans loin des pantalons camo ouvrant la voie à un souffle créatif renouvelé. Décidant de se détacher un peu des conflits armés modernes, Sabaton élargit son horizon tout en conservant sa puissance et son engouement caractéristiques.

Pour mieux comprendre ce tournant, nous avons rencontré Joakim Brodén, chanteur à la voix si spécifique et principal compositeur du groupe, et le revenant Thobbe. Dans cet entretien, ils reviennent sur la genèse de l’album, la place de l’ambition et des légendes dans l’histoire, la production hors du commun que le groupe a prévue pour la tournée à venir, mais aussi leur vision des conflits mondiaux actuels et des tabous de guerre. Passion évidente pour l’histoire, goût du spectacle, et engagement artistique : autant de thèmes qu’ils explorent avec franchise, enthousiasme et une pointe d’humour, offrant un éclairage unique sur l’évolution de Sabaton en ce dernier trimestre de 2025 et sur ce qui fait la force de cette nouvelle ère musicale.

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Mammoth : l’héritage sans le poids


Depuis 2021 et la sortie de son premier album, Wolfgang Van Halen poursuit son chemin avec Mammoth, projet qu’il a choisi de construire seul, de la composition à l’enregistrement. Loin de se reposer sur son héritage familial, il s’est imposé en trois albums comme un musicien complet, capable de mêler efficacité rock et sincérité dans l’écriture. Après un deuxième disque paru en 2023, il revient en 2025 avec un troisième qui témoigne d’une évolution naturelle : plus assuré dans son rôle de frontman, plus ouvert à l’expérimentation, il n’hésite pas à explorer des terrains variés, du heavy de « Selfish » aux ambiances plus atmosphériques de « The Spell ».

Enregistré avec son producteur de longue date Michael « Elvis » Baskette, ce nouvel effort confirme la volonté de Wolfgang d’installer Mammoth comme un projet pérenne, loin des comparaisons et des a priori. À travers ces nouvelles compositions, il aborde sans détour ses angoisses, ses doutes, mais aussi sa passion intacte pour la musique. Nous avons échangé avec lui autour de ce disque et de la manière dont il conçoit aujourd’hui son identité artistique.

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Monkeys On Mars : univers en fusion


Les collaborations entre artistes, plus encore quand il s’agit de groupes entiers, ont toujours un parfum de surprise et d’excitation. On avait vu en 2022 au Hellfest l’association scénique entre Regarde Les Hommes Tomber et Hangman’s Chair. La même année, c’est Cult Of Luna et Perturbator qui joignaient leurs forces pour proposer un album commun sous le nom de Final Light. Une collaboration qui avait vu le jour au Roadburn Festival, aux Pays-Bas, coutumiers du fait et dont nous vous parlons régulièrement. En 2025, c’est les Bordelais de Mars Red Sky et les Suisses de Monkey3 qui ont décidé de mélanger leurs effluves créatifs, à la fois en studio et sur scène. Un mariage qui tombe sous le sens compte tenu d’univers qui se rapprochent, mais aussi se complètent – l’un a un chanteur, l’autre un claviériste, en l’occurrence. Deux groupes de qualité qui promettaient une fusion de haut vol : décollage garanti !

Nous avions déjà rencontré Boris de Monkey3 et Jimmy de Mars Red Sky en juin dernier à Clisson. Depuis, nous avons pu poser une oreille sur leur premier méfait discographique qui prend la forme d’un EP. L’occasion de les convier une nouvelle fois pour compléter la discussion et les entendre nous dire tout sur ce projet on ne peut plus prometteur et qui, espérons, donnera envie à d’autres groupes francophones de s’essayer au croisement musical.

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Igorrr : l’âme et la machine


Quand il s’agit de parler d’Igorrr, c’est presque toujours Gautier Serre qui s’exprime. Mais cette fois, changement de perspective : Marthe et JB prennent la parole. C’est la première année qu’ils se prêtent à l’exercice de la promo, et cela donne un éclairage différent sur une machine artistique déjà bien installée. Ils restent les « petits nouveaux », mais leur regard apporte une fraîcheur et une sincérité rares.

Leur parcours explique en partie cette complémentarité. Marthe vient du chant lyrique, qu’elle cherche à sortir de son cadre traditionnel. JB arrive du metal extrême, dont il maîtrise les codes et l’intensité. Deux mondes très éloignés, mais qui trouvent dans Igorrr un terrain commun. L’un apporte une noirceur abrasive, l’autre une lumière singulière. Ensemble, ils incarnent cette tension permanente entre brutalité et raffinement, chaos et beauté.

À travers eux, Amen prend une autre dimension. L’album n’apparaît plus seulement comme la vision démesurée de Gautier, mais comme le fruit d’une aventure collective. Marthe et JB racontent l’apprentissage, les doutes, les ajustements, mais aussi la liberté et l’excitation de faire partie d’un projet unique. Leur parole met en avant ce qui fait la force d’Igorrr aujourd’hui : une identité en mouvement, nourrie par des sensibilités différentes, et toujours prête à repousser les limites.

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Revocation dans le cauchemar technologique


Après avoir vertement critiqué la religion et la politique, David Davidson s’attique désormais à de nouveaux dieux et maîtres, technologiques ceux-là. L’IA en est forcément la tête de proue, dépeinte comme une monstruosité, presque comme l’une de ces horreurs qui jonchent les récits de Lovecraft dont le musicien est friand, sur la pochette de New Gods, New Masters, nouvel album de Revocation. On ne s’étonnera pas non plus d’y retrouver un vibrant hommage au réalisateur David Cronenberg, maître du body horror, pour pousser un peu plus l’angoisse… en s’amusant.

Musicalement, ce neuvième album ne déboussolera pas les fans et poursuit l’évolution très graduelle du groupe, à base de death metal technique infusé de jazz et d’une multitude d’influences. On pourrait passer des heures à décortiquer les subtilités musicales des morceaux de Revocation, mais laissons ça aux théoriciens pour plutôt laisser Davidson nous donner quelques clés de lecture du disque, notamment du point de vue thématique.

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Perturbator : la face cachée du Verseau


Depuis plus de dix ans, James Kent trace sa route sous le nom de Perturbator. D’abord associé à la vague synthwave, il a rapidement su dépasser l’étiquette pour développer un univers qui lui est propre. Derrière les claviers et les nappes électroniques se sont peu à peu invités le chaos, la violence et des thématiques plus sombres, transformant ses albums en miroirs d’une époque troublée. Avec The Age Of Aquarius, il signe un disque qui marque un tournant. Moins centré sur l’introspection, plus ouvert sur le monde, il y aborde frontalement la question des conflits, de la futilité de la guerre et de l’incertitude collective. Une évolution logique pour un artiste qui n’a jamais cessé de chercher à repousser ses propres limites, sur le plan tant sonore que visuel.

Celui qui préfère généralement rester dans l’ombre, capuche rabattue, s’est présenté cette fois en face à face. L’occasion de discuter de vive voix de son nouveau chapitre, de ses inspirations et de la manière dont il regarde aujourd’hui le monde qui l’entoure.

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  • Arch Enemy + Eluveitie + Amorphis @ Paris
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