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Interview   

Quentin Foureau : quand l’art du conte rencontre celui du metal noir…


Depuis ses débuts, le metal s’inspire ouvertement de l’univers du conte, des mythes et des légendes, pour se nourrir de ses textes ou de son esthétique. Si instinctivement on peut penser à la scène folk metal assez démonstrative dans ses lectures, ou au black metal pour les plus horrifiques, le conte se dissémine en réalité dans tous les styles, même chez des groupes au public bien plus large, comme un Rammstein par exemple. Mais ramener le conte dans sa forme la plus traditionnelle, par l’oralité, dans des événements estampillés metal peut sembler être un pari risqué. Pourtant, c’est celui qui a été pris par le conteur Quentin Foureau qui a saisi la main qui lui a été tendue lors des premiers Feux De Beltane, événement black metal coorganisé par le label français Les Acteurs De L’Ombre, proposant de conter devant une petite assemblée d’adeptes de black metal. Quelques années plus tard, il tente même l’expérience de faire dialoguer le conte avec la musique dark ambiant et d’en proposer un projet studio, donnant ainsi naissance à la formation Cataèdes. Si l’idée peut sembler saugrenue, elle apparaît comme une évidence quand on est dans le public, happés par les histoires qui nous sont contées.

Au milieu de l’été, nous nous sommes rendus à la deuxième édition du Satanas Ebrietas Conventus, événement organisé par l’association Ifern En Ti-feurm à l’origine des Feux de Beltane, à la Brasserie de l’Apocalypse dans l’Eure. Quentin Foureau était à nouveau présent parmi les conteurs, proposant un set avec le projet Cataèdes en plus de ses sessions contes pendant le week-end. Nous avons saisi l’opportunité dans ce cadre idyllique pour le conte et le metal noir, la brasserie étant au milieu de la forêt, pour en savoir un peu plus sur sa pratique et l’art du conte. Nous parlons évidemment de ce que représente le conte aujourd’hui en 2023, mais aussi de ses rapports plus ou moins étroits avec la scène, dans un entretien qui contrairement à notre habitude était spontané et improvisé. Pas si loin du conte, d’ailleurs…

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Interview   

Chat Pile : Real American Horror Story


Si la pandémie de Covid-19 a été un coup dur pour la plupart des groupes, pour Chat Pile, cette crise a été un véritable coup d’accélérateur. Il faut dire que la musique des Américains, un mélange sombre de rock à la Big Black, de lourdeur à la fois très Korn et très Godflesh, de spoken-word et de hurlements sludge, était la bande-son idéale de l’angoisse et de la claustrophobie ambiante – d’un monde en train de s’écrouler, pour citer leur chanson « Anywhere ». Apparemment sorti de nulle part, le quatuor, avec ses pseudonymes cartoonesques et sa sensibilité politique bien affirmée, a créé le buzz en quelques EPs, ce qui lui a permis de sortir son premier album, le bien-nommé God’s Country, sur le label The Flenser.

Nous avons profité du premier concert européen du groupe lors de la dernière édition du Roadburn pour parler de ces débuts explosifs avec quatre musiciens amicaux, détendus, et manifestement très heureux d’être là. Luther Manhole (guitare), Stin (basse), le « petit plaisantin » revendiqué Raygun Busch (chant) et le très discret Cap’n Ron (batterie) sont revenus avec nous sur la genèse de God’s Country, leur vision de la musique, et la vie en Oklahoma, dont la religiosité étouffante et le passé industriel (« chat pile », ce sont les tas de résidus miniers qui émaillent le paysage de la région) imprègnent leurs chansons. De Nirvana à Crass en passant par Gus Van Zant et Bruno Dumont, c’est un univers singulier qui émerge, où les faits divers glauques se mélangent aux bad trips comme aux questions sociales brûlantes : une americana brute de décoffrage et sans illusions, version 2023.

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Kvelertak : la recette d’un désastre


« Intensité » est très certainement le terme qui définit le mieux Kvelertak. Il y a évidemment l’intensité de sa musique qui, bien que parfois élaborée voire progressive, dégage toujours une énergie folle et celle de leurs concerts, sorte de tourbillon quasi chaotique, mais il y a aussi l’intensité intrinsèque des relations entre les six musiciens. Il est amusant de voir comme le guitariste Vidar Landa n’hésite pas à utiliser des termes comme « agressif », « forces autodestructrices », « insoutenable », « recette d’un désastre » pour décrire l’environnement de travail au sein de Kvelertak. Après tout, ça prouve surtout que lorsque l’on écoute un album du groupe ou qu’on le voit sur scène, rien n’est feint, tout est ressenti, de la violence à la vulnérabilité.

Toujours est-il qu’on espère qu’ils réussiront encore longtemps à canaliser cette intensité, suffisamment pour ne pas « détruire le groupe », car celui-ci démontre avec son cinquième album, Endling, qu’il a encore beaucoup à dire et à apporter, à l’instar de Vidar dans l’entretien qui suit. On y parle évidemment du nouvel opus et de cette intensité, à tous points de vue, qui fait la marque du groupe, mais aussi d’une identité instaurée dès son premier album et des histoires locales, loin des clichés nordiques, qui les ont inspirés.

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Danko Jones : le rock qui électrise les foules


Danko Jones n’a pas fini de rendre hommage au rock, dans sa forme la plus pure et donc la plus simple, c’est-à-dire celle d’un groupe – un power trio en l’occurrence ici – qui balance des sons électriques pour nulle autre raison que celle de passer un bon moment, dans la tradition de ses idoles de Kiss à ZZ Top, mais à sa manière, puisant dans ses goûts éclectiques pour éviter de tomber dans une musique trop générique, et avec une petite touche d’esprit punk. C’est d’ailleurs là l’un de ses grands regrets : que le hard rock n’ait jamais vraiment développé le même sens communautaire que le punk. Qu’importe, et même si de son propre aveu il n’a toujours pas réussi à dépasser la troisième division, Danko Jones trace sa route, plus sûr que jamais de son groupe et de sa « recette ».

C’est à l’occasion de la sortie de son onzième album, Electric Sounds, que nous discutons de tout ceci. Un album post-pandémie mais qui en conserve malgré tout les stigmates dans sa conception en grande partie à distance, les musiciens étant désormais éparpillés. Un entretien plein de lucidité, de sincérité et de franc-parler, que ce soit sur la carrière du groupe et sa place dans la scène actuelle, sur sa discographie, sur la compétition dans le milieu rock, sur ses propres excès…

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Oomph! : en attendant le jugement


Oomph! ou l’art de la rupture dans la continuité. Que le choc a été grand quand le pionnier de la Neue Deutsche Härte a annoncé en septembre 2021 se séparer de son emblématique frontman et membre fondateur Dero Goi. Cela faisait plus de trente ans que celui-ci et les guitaristes-producteurs Flux et Crap œuvraient main dans la main, façonnant l’identité évolutive du groupe. Qu’allaient-ils faire ? Pouvaient-ils même continuer sous ce nom ? Pour les deux compères restants, la réponse était claire : pas question d’abandonner l’œuvre de toute une vie. Et c’est en la personne de Der Schulz, premier chanteur auditionné et vieille connaissance, qu’ils ont trouvé leur sauveur.

C’est bien simple, Richter Und Henker, quatorzième album de la formation, ne dépaysera pas les fans : Oomph! reste indéniablement Oomph! et le choix de Der Schulz comme nouveau frontman s’impose comme une évidence tant son style vocal se fond dans l’esthétique du groupe, en s’inscrivant dans la lignée de son prédécesseur. Un album rassurant donc, par sa musique, mais angoissant par ses thématiques qui érigent des constats sombres sur le monde actuel. Nous discutons de tout ceci et plus encore avec le trio.

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Buckcherry : rock n’ roll, tatouages et tennis


Buckcherry garde le rythme. Un Warpaint pré-pandémie, suivi deux ans plus tard de Hellbound en pleine pandémie, lui-même suivi deux ans plus tard de son dixième album, sobrement intitulé Vol. 10, avec un line-up enfin stabilisé. Tout ceci alors que le groupe n’a quasi jamais cessé de tourner, comme nous en parlions déjà la dernière fois : après tout, le frontman Josh Todd se défini lui-même comme un « addict au travail »…

Ainsi, dans l’entretien qui suit, le chanteur tatoué nous parle du nouvel opus plein de bonnes vibration, une nouvelle fois enregistré en compagnie de Marti Frederiksen (célèbre notamment pour ses collaborations avec Aerosmith) à Nashville et qui inclue une reprise de Brian Adams.

Une interview « Good Time » comme le chante Todd sur cet album bien hard rock comme on l’aime.

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Empire State Bastard : la rage au sommet


Désormais bien installé après plus de vingt ans de carrière au sein du groupe de rock Biffy Clyro au succès retentissant, Simon Neil pourrait facilement s’en contenter et se laisser porter par la routine. C’est sans compter sur la passion qui l’anime toujours, en particulier pour les musiques les plus heavy. Ainsi est née dans son esprit et celui de Mike Vennart – guitariste live de Biffy Clyro et frontman du défunt groupe de rock progressif Oceansize – l’idée d’Empire State Bastard. L’objectif : créer une musique extrême qui pioche aussi bien dans le math rock ou le grindcore que dans le sludge et le stoner, avec Mike à la guitare et à la composition, et Simon aux hurlements, s’adjoignant les services du grand Dave Lombrardo à la batterie, et rejoints en live par la bassiste Naomi Macleod.

C’est donc une autre facette de Simon et Mike que l’on découvre à l’écoute de ce premier album, intitulé Rivers Of Heresy, torturée, chaotique, violente voire déglinguée, loin des élans mélodiques de leur groupe principal, de quoi exprimer et refléter leurs frustrations et colère face à un monde tout aussi violent et déglingué. Le duo nous en parle ci-après, affichant une complicité évidente.

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Moonreich : le goût de l’amertume


Du haut de ses quinze ans d’existence, comme tous les adolescents de son âge, Moonreich n’est plus tout à fait le même que quand il était enfant. Il ne suit plus forcément les règles de ses parents, entendez par là le black metal frontal d’un Marduk avec qui le public lui trouvait de nombreuses affinités. Depuis Fugue, Moonreich aborde un style plus ouvert et plus épuré, faisant fi des codes et de la tradition chère aux puristes. S’il n’est plus tout à fait le même, c’est aussi parce que son compositeur Arthur Legentil a changé de nombreuses fois de line-up, même s’il a toujours été la tête pensante pour l’écriture, trouvant une alchimie tout à fait différente pour le live. Ayant toujours délégué le chant sur les planches, il porte désormais la double casquette en concert en assumant pleinement le projet sur ses épaules.

Cinq années séparent Amer de Fugue, le temps pour le musicien de faire une pause sur le metal extrême et d’explorer d’autres choses. Comme il nous le confie dans cet entretien, ce qui l’intéresse dans sa démarche est toujours de surprendre son auditorat. Ainsi, quand il propose sa réinterprétation de « Broken » de Depeche Mode sur le précédent EP Wormgod, l’artiste va évidemment sur un terrain inattendu pour le fan, mais finalement compatible avec l’ouverture musicale qu’il revendique. Amer garde donc ce sens de la surprise, en nettoyant les imperfections trouvées sur Fugue, tout en allant plus loin dans l’exploration de nouveaux horizons musicaux. Cependant Moonreich a une identité et un nom à préserver, bien que ce dernier ait pu être changé d’après les confidences du musicien, le matraquage caractéristique du groupe est toujours au premier plan. Arthur Legentil revient pour nous sur l’histoire récente du groupe, sur l’esthétique du black metal, sur ses inspirations diverses et même sur une possible reprise insolite d’un célèbre duo français.

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The Soft Moon : créer pour Exister


Depuis son premier album en 2011, The Soft Moon a parcouru du chemin : avec son post-punk teinté de cold wave, le projet de Luis Vasquez s’est imposé comme l’un des fers de lance de ce revival 80s au côté de groupes comme Lebanon Hanover, Drab Majesty ou She Past Away. Plus de dix ans et quatre albums plus tard, Vasquez a joué sur les scènes du monde entier lors de performances intenses et électriques, notamment en première partie de Depeche Mode et Nine Inch Nails, et élargi sa palette à des tonalités plus variées, mais toujours froides et volontiers industrielles. De quoi lui ouvrir les portes du Roadburn et même celle du Hellfest, à l’affiche duquel il était cette année.

C’est au Roadburn justement, quelques heures avant son concert sur la scène principale, que nous avons retrouvé le multi-instrumentiste pour parler d’Exister, son dernier album en date. À la fois dansant et introspectif, on y retrouve les paroles aux allures de confessions de Vasquez, qui y explore les replis douloureux et les conséquences d’une enfance difficile. Fidèle à sa musique, aussi sincère que réservé, le musicien, église enflammée tatouée sur une main et menotte attachée à l’autre, est revenu avec nous sur ses débuts et les transformations traversées par lui-même et le projet, de la culpabilité et l’auto-détestation à la prise de confiance.

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Vandenberg et sa cuisine musicale


La résurrection du groupe Vandenberg en 2020, avec un premier album en trente-cinq ans, en compagnie du chanteur Ronnie Romero, était un petit événement en soi dans le monde du hard rock. Seulement, la sortie du disque en pleine pandémie aura fortement freiné l’élan du groupe : pas de tournée possible. Et pour couronner le tout, pour des raisons de conflit d’emplois du temps, il a fallu qu’ils se séparent de Romero. Retour à la case départ, ou presque. Mais quand on s’appelle Adrian Vandenberg, avec son CV et son talent, on n’a pas de mal à dénicher les meilleurs chanteurs du circuit hard rock. C’est ainsi que le Suédois Mats Levén (Yngwie Malmsteen, Therion, Candlemass, etc.) est venu prendre la relève, lui qui, il se trouve, est fan de longue date et a toujours voulu travailler avec le guitariste.

Voilà donc la nouvelle incarnation de Vandenberg (complété du bassiste Randy van der Elsen et du batteur Koen Herfst), plus prometteuse que jamais et qui s’est déjà consolidée en live dès fin 2021, avant de produire Sin, un album plus heavy mais aussi avec lequel le passé d’Adrian au sein de Whitesnake refait largement surface. Le musicien francophile, ayant autant un amour pour la musique que pour la peinture, la cuisine et le vin, nous parle de tout ceci depuis le Quercy Blanc où il adore se rendre dès qu’il peut.

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  • Red Hot Chili Peppers @ Lyon
    Queens Of The Stone Age @ Lyon
    Kiss @ Lyon
    Skid Row @ Lyon
    Hollywood Vampires @ Paris
    Depeche Mode @ Lyon
    Scorpions @ Lyon
    Thundermother @ Lyon
    Ghost @ Lyon
    Spiritbox @ Lyon
    Metallica @ Saint-Denis
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