En plus de trois décennies, Paradise Lost a aligné quelques albums fondateurs de doom gothique. Il a également expérimenté bien au-delà des frontières de son registre originel sans jamais y sacrifier son intégrité artistique. Le champ des possibles leur est si grand ouvert qu’il ne semble plus incongru de positionner côte à côte un concentré de noirceur cauchemardesque (Medusa, 2017) et un disque de darkwave 80’s comme le récent IX, parenthèse certes publiée sous l’alias de Host mais conçue en écho à l’un des monuments de leur discographie. Ascension marque pour sa part le retour de Paradise Lost sous une forme plus « classique ».
Paradise Lost évolue, puise parfois de nouveaux éléments de-ci de-là mais conserve sa patte, son identité. Le groupe s’est au cours de la dernière décennie pleinement abandonné à ses envies doom-death, avant de laisser doucement le clair-obscur et les inspirations gothiques regagner du terrain sur Obsidian. Ascension affiche la même science de l’équilibre, entre lourdeur écrasante et envolées mélodiques grandioses. Une forme de disque synthèse qui se construit avec habilité en empruntant aux différentes grandes phases de la carrière du groupe, et s’installe quelque part entre l’ombre et les ténèbres. L’ensemble fait preuve d’une formidable richesse d’écriture, déborde d’atmosphères captivantes et raffinées, d’émotions palpables. Paradise Lost y reste fidèle à ses racines sans paraître figé dans une époque, touché d’une grâce intemporelle. Les compositions regorgent de détails et d’enluminures sombres, les broderies instrumentales de Gregor Mackintosh se déroulant avec une limpidité virtuose malgré toute leur complexité. Le chant versatile de Nick Holmes est en harmonie avec les ambiances contrastées dépeintes par son groupe. Il vieillit comme un grand cru classé, sans rien perde de son arôme puissant et viscéral. Aussi caverneux dans ses growls qu’intense dans ses tirades claires, Holmes est habité, en pleine maîtrise. Ascension est un voyage sublime et désespéré, une invitation à une lente et profonde introspection. Un disque essentiel.
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