J’ai beau être un omnivore, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur les conditions d’abbatage de ce que je mange quand je prends ma barquette de viande au supermarché. Merci au Heavy Metal Cook qui a transformé mes petites courses en parcours éthiques… Mais qu’on ne cherche pas à me convertir au végétarisme ; le seul suffixe -isme me fait automatiquement hérisser le poil.

En tout cas, je respecte énormément l’action de ceux qui se battent pour défendre les droits des animaux. C’est un type qui, à huit ans, voulait filer son argent de poche à la WWF pour sauver les pandas qui vous le dit. Autant dire que l’Animal était un métalleux précoce. Car dans la liste de ce qui est metal et ce qui ne l’est pas, la défense des animaux est très vraisemblablement dans la colonne « oui ».

La PETA (People for the Ethical Treatment of Animals, en VF : association pour un traitement éthique des animaux), comme le déclare le site français de l’asso, est « la plus grande organisation au monde œuvrant pour les droits des animaux » et a « pour objectif de faire reconnaître et protéger les droits de tous les animaux. » Voilà pour les présentations.

En Amérique du Nord, la PETA2 est la branche jeune de l’association. Une branche jeune qui parle jeune et qui est le vecteur pour les actions et la communication de certains artistes et personnalités qui intéressent le plus les militants en herbe ; et, parmi ceux-ci nous trouvons des acteurs de la scène metal. Ainsi l’an dernier, c’était le groupe The Dillinger Escape Plan qui soutenait la lutte de la PETA contre le « massacre annuel de centaines de milliers de phoques au Canada. » Un « massacre annuel » ?! Ciel, dit comme ça, on dirait que chaque année se déroule une fête sanglante !

Il s’agissait là de la deuxième action pour la PETA par les DEP qui avaient déjà, en 2008, participé à la campagne « Angels For Animals » (Greg Puciato avec un p’tit toutou sur sa grosse épaule !). L’an dernier, GWAR, pourtant pas le genre de groupe à vous évoquer des images de tendresse, avait aussi soutenu les amoureux des bêtes dans une campagne contre les combats de chiens « Fight Humans, Not Animals ».

Mais voilà que revient l’horrible fête annuelle d’éclatage de tête de phoque qu’on trimballe ensuite avec un crochet planté dans les joues alors que la bête n’est parfois même pas morte, juste hébétée. Tout ça pour leur fourrure. Par conséquent, la chanteuse du groupe canadien The Agonist, Alissa White-Gluz, fermement opposée à ce massacre et végétarienne de longue date, n’a pas dû hésiter une seconde pour prêter sa voix et son image à cette nouvelle campagne sous le slogan « Bang your head, not a seal’s » (traduction : « remuez votre tête, n’éclatez pas celle d’un phoque ») afin de démontrer encore au gouvernement canadien combien il est honteux qu’il tolère encore cette pratique.

Conclusion : dansez avec les loups et headbanguez avec les phoques (parce que je ne pouvais pas vous laisser sur une note aussi grave).

Animalement vôtre.