Si ce sont avant tout leurs deux albums, les remarqués God’s Country et Cool World, qui les ont fait connaître, les Américains de Chat Pile sont depuis leurs débuts ouverts aux collaborations, comme le montrent leurs splits avec Nerver et Portrayal Of Guilt. C’est avec un autre Texan, le guitariste Hayden Pedigo, qu’ils ont décidé de pousser cette logique encore plus loin. En effet, In The Earth Again n’est pas un split, mais le résultat des efforts conjugués de ces deux projets aux sonorités éloignées, mais partageant un rapport ambivalent avec l’Amérique rurale dont ils sont originaires, et un amour pour ce que la musique a de plus cinématographique. Grands espaces, villes désolées et société en décomposition sont donc au programme de cet album unique, à la fois parenthèse et ouverture pour tous les musiciens impliqués.
Cinématographique, In The Earth l’est résolument. De l’introduction douce et mélancolique « Outside » à l’intense et dépouillé « A Tear for Lucas », l’americana instrumentale d’Hayden Pedigo, avec son finger-picking traditionnel et son approche anticonformiste, se fond remarquablement bien dans les paysages plus chargés peints par Chat Pile. Protéiforme – les chansons oscillent du très Chat Pile (« Never Say Die! », « Fission/Fusion ») au très Pedigo (« I Got My Own Blunt to Smoke »), atteignant ici et là l’équilibre, voire de véritables moments de grâce (« Behold A Pale Horse ») –, cette collaboration donne lieu à des morceaux variés, inventifs et évocateurs, désespérés parfois, amers ou rêveurs, ponctués d’arpèges délicats et de couches de noise, de l’intermède (« Inside ») à la fresque dystopique (« The Matador »). C’est peut-être le single « Radioactive Dreams » qui illustre le mieux ce que ces deux entités se font l’une à l’autre : la guitare de Pedigo devient liminale, crépusculaire, et la rage de Chat Pile se teinte de beaucoup de vulnérabilité et d’une mélancolie très années 1990. Les musiciens de Chat Pile nous avaient confié qu’ils considéraient leur musique comme une forme – glauque, brute, urbaine – d’americana : aux côtés de l’un des représentants les plus rafraîchissants du style, c’est bien ainsi qu’elle apparaît, envers sombre et désabusé d’un rêve américain qui ne dupe plus grand monde.































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